Les baguettes (hashi – はし), dont l’usage est attesté en Chine plusieurs siècles avant JC, étaient à l’origine des objets sacrés au Japon, utilisés pour offrir des nourritures aux divinités. Ils ne sont donc pas que de simples ustensiles. Même si leur usage est aujourd’hui plus prosaïque, cette idée est toujours présente dans l’esprit des Japonais.
S’adaptant aux usages et aux plats locaux, les baguettes japonaises sont en général plus courtes que les chinoises, et ont un bout pointu. Mais on trouve différentes sortes de baguettes selon le type d’usages :
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Nuribashi – 塗り箸, composé du verbe substantivé Nuru (laquer , peindre) et Hashi (baguettes) : baguettes en bois laqué pour un usage quotidien.
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Waribashi – 割り箸, composé du verbe substantivé Waru (briser, casser) et hashi : baguettes en bois léger pour une utilisation unique, que l’on sépare en les brisant.
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Toribashi – 取り箸 , composé du verbe substantivé Toru (prendre) et Hashi : baguettes rattachées à un plat, utilisées pour le service.
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Saibashi – 菜箸, composé du nom commun Sai en chinois (cuisine) et Hashi : baguettes longues en bois ou bambou utilisés pour faire la cuisine.
Si beaucoup d’occidentaux savent se servir de baguettes, certains gestes que l’on observe parfois au restaurant passeraient pour de mauvaises manières au Japon :
- Un grand classique qui consiste à planter ses baguettes dans son plat ou dans un aliment
- Chercher des aliments dans son plat en les déplaçant
- Hésiter en faisant tourner ses baguettes au-dessus du plat
- Lécher les aliments avec ses baguettes
A l’inverse, frotter une paire de baguettes avant de commencer un repas est un signe de politesse signifiant l’agréable perspective d’un repas entre amis. Itadakimasu (bon appétit, pour remercier le cuisinier) !
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